Abstract

La prescription d’antipsychotiques (AP), en particulier de seconde génération (APSG), a considérablement augmenté ces dernières années. Malgré les guidelines recommandant l’utilisation des APSG, préférentiellement en monothérapie, la littérature scientifique disponible révèle une utilisation fréquente des AP de première génération (APPG) et l’utilisation des AP à des doses inférieures aux doses recommandées. Très peu de données existent concernant les pratiques de prescription des AP en conditions réelles d’utilisation. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’utilisation des AP dans le traitement des troubles psychotiques au centre psychothérapique de Nancy (CPN) et de les comparer aux recommandations existantes. Une étude rétrospective a été menée en utilisant la base PMSI du CPN du 01/01/2015 au 31/12/2015. Seuls les patients avec un diagnostic de troubles psychotiques et avec au moins une prescription d’AP ont été inclus. Deux cent quatre dossiers ont été analysés : 92 patients hospitalisés et 112 patients suivis en ambulatoire. La majorité des patients étaient des hommes (65 %, 45,7 ± 15,3 ans). Chez les patients hospitalisés, les APPG (59 %) étaient les plus prescrits et 63 % des sujets étaient traités avec des AP en association avec d’autres dépresseurs centraux. L’association de plusieurs AP était présente dans 67 % des ordonnances (bithérapie 59 % et trithérapie 8 %). Alors que la majorité des patients suivis en ambulatoire (56 %) aient reçu au moins un APSG, 27 % ont reçu plus d’un AP (bithérapie 25 % et trithérapie 2 %) et 63 % des patients étaient aussi traités avec des dépresseurs centraux, en plus des AP. L’utilisation d’AP à des doses inférieures à celles recommandées a également été observé chez les patients hospitalisés (23 %) et les patients suivis en ambulatoire (29 %). Les résultats de cette étude montrent que les pratiques réelles de prescription d’AP diffèrent de celles préconisées par les recommandations. En particulier, les AP sont fréquemment prescrits en association avec un respect de la monothérapie dans seulement une ordonnance sur deux. Par ailleurs, la prescription de doses inférieures aux recommandations pour la prise en charge des troubles psychotiques est fréquente.

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