Abstract
Chez Deligny, la notion d’adaptation semble à première vue et d’emblée rendue inopérante. Dès l’expérience de l’asile psychiatrique et jusqu’aux tentatives des Cévennes, la ligne de partage est déplacée. ON est suradapté, sur-spécifié par le langage. Déplacer la ligne de partage entre adaptation et inadaptation, c’est donc remettre en cause cet ordre, nous désadapter du pouvoir du symbolique. Et pourtant, l’écrit et la parole occupent une place importante dans toute l’oeuvre de Deligny (lettres, écrits, romans, entretiens radiophoniques, films…), comme s’il n’en avait jamais fini avec le langage, comme pour lui tordre le cou sans arrêt. Une des multiples manières possibles d’entrer dans ce paradoxe apparent dans l’oeuvre de Deligny est de partir, comme lui avant nous, de l’agencement des circonstances : d’où parle Deligny ? Quels détours permettent de se confronter aux “dangers” du discours ? Et avec quels moyens ? Comment prendre Deligny au mot ? Comment, enveloppés de langage que nous sommes, revenir à un en deçà du discours ? Comment se désadapter du signe, de l’addiction aux signes ?
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