The respective roles of the phylogenetic and ecological components in an adaptive radiation are tested on a sample of Old World rats and mice (Muridae, Murinae). Phylogeny was established on nuclear and mitochondrial genes and reconstructed by maximum likelihood and Bayesian methods. This phylogeny is congruent with previous larger scale ones recently published, but includes some new results: Bandicota and Nesokia are sister taxa and Micromys would be closely related to the Rattus group. The ecological diversification is investigated through one factor, the diet, and the mandible outline provides the morphological marker. Elliptic and radial Fourier transforms are used for quantifying size and shape differences among species. Univariate size and shape parameters indicate that phylogeny is more influential on size than diet, and the reverse occurs for shape and robust patterns are recognized by multivariate analyses of the data sets provided by the Fourier methods. Omnivorous and herbivorous groups are well separated despite some overlapping, as well as are other Murinae with a specialized diet (insects, seeds). Phylogeny is also influential as shown by the segregation of several groups (Praomys, Arvicanthini, Rattus, Apodemus). Allometric shape variation was investigated, and although present it does not overwhelm effects of either phylogeny or diet. Massive mandibles characterize herbivorous Murinae and slender mandibles, the insectivorous ones. A strong angular process relative to the coronoid process characterizes seedeaters, and the reverse characterized Murinae with a diet based largely on animal matter. Such changes in morphology are clearly in relation with the functioning of the mandible, and with the forces required by the nature of the food: the need of a stronger occlusal force in herbivorous species would explain massive mandibles, and an increase of the grasping and piercing function of incisors in insectivorous species would explain slender mandibles. Resume L’etude a pour but de reconnaitre le role respectif de la parente et de l’ecologie lors d'une radiation adaptative en prenant l'exemple des rats et souris de l'Ancien Monde (Muridae, Murinae). Des genes nucleaires et mitochondriaux fournissent une phylogenie construite a partir des methodes du maximum de vraisemblance et de Mr Bayes. La phylogenie obtenue est congruente avec les phylogenie recemment publiees sur des echantillons plus nombreux de taxons, mais inclut quelques resultats nouveaux: Bandicota et Nesokia sont des taxons freres et Micromys serait etroitement apparente au groupe Rattus. Le regime alimentaire fournit le critere de separation ecologique et le contour de la mandibule en est le marqueur morphologique. La quantification de la taille et de la forme resulte de l'application des transformees de Fourier, radiale et elliptique, aux contours de la mandibule. Si un effet de la parente se degage des indicateurs univaries de taille, l'adaptation au regime alimentaire ressort des indicateurs de forme. Les analyses multivariees appliquees aux ensembles de coefficients de Fourier fournis par les methodes utilisees revelent des motifs robustes dans la distribution des taxons. Ainsi, les taxons omnivores et herbivores sont bien separes malgre un certain chevauchement, il en est de meme des autres Murinae avec un regime specialise (insectes, graines). La phylogenie a egalement une influence sur la distribution des taxons comme l'indique la segregation de plusieurs groupes (Praomys, Arvicanthini, Rattus, Apodemus). S'il y a une variation allometrique de la forme en fonction de la taille, celle-ci ne masque ni la parente ni l'adaptation. Une mandibule massive caracterise les Murinae herbivores et une mandibule gracile, celle des insectivores. Un processus angulaire fort par rapport au processus coronoide caracterise les granivores, et l'inverse caracterise les Murinae avec un regime base en grande partie sur une nourriture animale. Les differences de la forme de la mandibule sont clairement en rapport avec son fonctionnement et la nature des aliments. Chez un herbivore, la force a exercer au niveau des molaires est plus grande que chez un omnivore, ce qui expliquerait la massivite de la mandibule, chez un insectivore, l'allongement de la mandibule renvoie au role des incisives qui pincent et percent.