Résumé S’appuyant sur une approche par les « préférences exprimées » au lieu des « préférences révélées », cet article cherche à estimer une valeur monétaire de la qualité des emplois occupés par les salariés en fin de carrière. Il part du constat que ceux occupant des emplois de mauvaise qualité sont moins disposés que les autres à poursuivre leur activité professionnelle : ils accepteraient éventuellement de la prolonger à condition de leur proposer une augmentation plus importante de leur pension de retraite. C’est ce principe de contrepartie financière à la désutilité du travail qui sert de fondement à la monétarisation de la qualité des emplois proposée ici. Exploitant les données d’une enquête originale sur les intentions de départ à la retraite d’un échantillon de salariés âges de 54 ans ou plus et travaillant dans le secteur privé, l’article donne une estimation de cet équivalent monétaire qui montre que l’effet de la qualité de l’emploi sur la propension à poursuivre son activité professionnelle est loin d’être négligeable.
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