AbstractUkraine has been a site of cyclical conflict over language rights and policies for decades. Similar to Eastern bloc countries, Ukraine in the post-Soviet era saw tensions between the then lingua franca, Russian and the national language, Ukrainian. Already before its independence in 1991, Ukraine launched initiatives to revitalise and modernise their language right after breaking from Soviet rule. Russia’s war against Ukraine has given a significant lift to the popularity and learning of Ukrainian. Regarding English, the nation is starting from a low base even though with a strong decision to join the Western world with its values of democracy, human rights and freedom. Thus, lingo-political tensions in Ukraine include the languages Ukrainian, Russian, English and other European languages. This study asks how Ukrainian Higher Educational Establishments (HEIs) translate the triple language agenda of de-Russification, Ukrainisation and Englishisation into their language policies. It does so by investigating websites and official documents of fifteen universities in Ukraine previously selected for the study by the British Council, using the framework of critical discourse analysis and inductive coding. Results reveal that Ukrainian HEIs focus on Ukrainian and English in their vision and recommended practice, while acknowledging other European languages. The special status of the languages of national minorities is endorsed in many HEIs, but never singling out Russian. Ukrainian HEIs develop their language policies both in compliance with state legislation and with a keen awareness of European standards. Linguistically, westernisation of Ukrainian HEIs strongly favours English as a global language, although other European languages are considered. Concerning the Ukrainian-Russian tensions, we observe increasing initiatives supported both by educational institutions and the population as a whole, to revalidate Ukrainian and limit the use of Russian.RésuméL’Ukraine est un site de conflits cycliques sur les droits et les politiques linguistiques depuis des décennies. À l’instar des pays du bloc de l’Est, l’Ukraine de l’ère post-soviétique a connu des tensions entre la lingua franca de l’époque, le russe, et la langue nationale, l’ukrainien. Déjà avant son indépendance en 1991, l’Ukraine a lancé des initiatives pour revitaliser et moderniser sa langue juste après avoir rompu avec la domination soviétique. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a considérablement accru la popularité et l’apprentissage de l’ukrainien. En ce qui concerne l’anglais, la nation part d’une base basse même si elle a pris une ferme décision de rejoindre le monde occidental avec ses valeurs de démocratie, de droits de l’homme et de liberté. Ainsi, les tensions lingo-politiques en Ukraine incluent les langues ukrainienne, russe, anglaise et d’autres langues européennes. Cette étude demande comment les établissements d’enseignement supérieur (EES) ukrainiens traduisent le triple programme linguistique de la dérussification, de l’ukrainisation et de l’anglicisation dans leurs politiques linguistiques. Pour ce faire, il enquête sur les sites Web et les documents officiels de 15 universités ukrainiennes précédemment sélectionnées pour l’étude par le British Council, en utilisant le cadre de l’analyse critique du discours et du codage inductif. Les résultats révèlent que les EES ukrainiens se concentrent sur l’ukrainien et l’anglais dans leur vision et leur pratique recommandée, tout en reconnaissant les autres langues européennes. Le statut spécial des langues des minorités nationales est entériné dans de nombreux EES, mais ne singularise jamais le russe. Les EES ukrainiens élaborent leurs politiques linguistiques à la fois dans le respect de la législation nationale et dans le respect des normes européennes. Sur le plan linguistique, l’occidentalisation des EES ukrainiens favorise fortement l’anglais en tant que langue mondiale, bien que d’autres langues européennes soient envisagées. Concernant les tensions ukraino-russes, on observe de plus en plus d’initiatives soutenues tant par les établissements d’enseignement que par la population dans son ensemble, pour revalider l’ukrainien et limiter l’usage du russe.
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