Abstract

L’image que l’on retient communément de William Cowper est celle d’un homme faible et fragile psychologiquement, voire d’un « poltron » (selon W. Hazlitt) qui « craignait de croire en lui-même ». Pourtant, cette supposée infirmité tend à estomper la vigueur et l’originalité de son œuvre. Cet article vise à réévaluer la poésie de Cowper en traitant principalement de sa passion pour la vie végétale. En tant qu’organismes vivants dont la croissance spontanée les déploie en formes naturelles, arbres centenaires et jeunes pousses, racines, fleurs et feuilles, et même concombres (dont la phallicité est explicite) offrirent à Cowper les métaphores heureuses d’un corps textuel vivifié. Tous témoignent des intuitions créatrices du poète et de sa remarquable capacité à faire évoluer la langue poétique dans sa quête de ravissement intellectuel et de jouissance physique.

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