Abstract

Le style fragmenté de Wittgenstein’s Mistress de David Markson est inspiré en partie du Tractatus Logico-Philosophicus de Ludwig Wittgenstein, fait d’une multitude de courts paragraphes cependant liés par une cohorte inhabituelle de marques de cohésion, lesquelles semblent refléter l’un des thèmes essentiels du roman, celui des « connexions » entre les choses. Cet article analyse la façon dont certains mots ou segments de phrases, ou encore certains motifs, tissent des liens presque en dehors du sens pour former un réseau tirant le lecteur vers un degré d’abstraction qui déroute, et qui reflète ou qui incarne la réflexion menée sur les rapports entre langage et représentation. Après une étude du génitif saxon dans le titre Wittgenstein’s Mistress, qui nous semble être à l’instar du double mécanisme de connexion et d’abstraction dans le roman, cet article examine la manière dont les « connexions » mènent le lecteur vers une éventuelle production de sens tout en faisant en sorte de l’en éloigner. Ceci permet de mettre en lumière la variété de tons à l’œuvre dans Wittgenstein’s Mistress, dans un savant équilibre entre le figuratif et l’abstrait, le comique et le tragique, les tribulations du corps et les détours de la pensée.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call