Abstract

Cet article tente d’analyser le mouvement Mahsa (mouvement des Iraniennes contre le système politique des mollah) en utilisant une approche semi-écologique. Les Iraniennes, en particulier les générations récentes, sont engagées depuis de nombreuses années dans une résistance civile créative pour défendre une existence plus libre et plus humaine. Depuis de nombreuses années, elles ont bien compris que la libération du corps, la liberté du choix vestimentaire et du mode de vie des femmes est un prélude nécessaire à la liberté de la société. Cela fait des années qu’elles descendent dans la rue avec des chiens, des vélos et d’autres éléments non islamiques et contraires aux normes pour changer la face de la vie. Le mouvement Mahsa montre que cette approche culturelle et écologique intelligente a largement réussi. Depuis un an, elles essaient de mener à bien ce projet émancipateur avec des revendications claires et une désobéissance civile plus large sous forme de manifestations. Ce mouvement reste donc le mouvement de protestation le plus étendu et le plus efficace des Iraniens contre l’un des systèmes politiques les plus antihumains et anti-vie. Cela apporte encore de nombreux espoirs et leçons, en particulier aux femmes de la région turbulente du Moyen-Orient. Mais en plus de ces espoirs, il est aussi un révélateur de l’indifférence et du conservatisme du monde d’aujourd’hui. Le monde n’a pas soutenu les Iraniennes autant qu’il le devrait. Elles étaient plus seules que jamais ; seules mais pleins d’espoir et convaincues qu’elles sont en train d’essayer de sauver le capital le plus précieux de l’humanité et de la démocratie : la vie.

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