Abstract

Cet article propose une lecture de quatre poèmes britanniques récents, composés explicitement en réponse au Brexit, à la résurgence du nationalisme britannique et à un discours politique se proposant de créer un « environnement hostile » à l’immigration. Ces poèmes de Patience Agbabi, Inua Ellams, David Herd et Simon Smith se confrontent à la question du politique selon plusieurs modalités, du témoignage envisagé dans sa simplicité essentielle à la mise en scène performative et au discours critique. À chaque fois, les poètes concernés affichent leur foi en l’idée que la poésie « fait advenir quelque chose » (n’en déplaise à W.H. Auden) ou, à tout le moins, pour citer David Herd, trouve à « affronter directement » des enjeux complexes, tels que la « géographie politique ». La question de l’efficacité sociale du discours poétique révèle de profonds écarts entre les mots et le monde, qui eux-mêmes façonnent et sous-tendent notre appréhension des frontières nationales et des formes d’appartenance.

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