Abstract

Cet article porte sur la mémoire de la première et de la seconde guerre mondiale dans les public schools britanniques où le taux de mortalité des anciens élèves fut respectivement de 18 % — comparé à 11 % à l’échelle nationale — et 13,4 % lors du premier et deuxième conflit mondial. Il suggère qu’en lien notamment avec la Grande Guerre, les commémorations ont été l’occasion pour les écoles de produire de nouveaux discours sur les notions de service et d’engagement. L’article met en lumière les processus institutionnels de mémoire observables dans les public schools qui prirent elles-mêmes soin de conserver le souvenir de leurs très nombreux anciens élèves morts au combat. L’article étudie également la façon dont s’infléchit le discours des écoles sur le conflit armé au cours du vingtième siècle, s’éloignant progressivement des idéaux de masculinité chrétienne et de préparation militaire. Il revient enfin sur les commémorations de la Grande Guerre et les projets liés aux centenaire, recourant aux nouvelles technologies afin d’associer un public plus large, et s’appuyant sur des références variées allant du poème « Le Soldat » de Rupert Brooke au film Ah Dieu ! que la guerre est jolie de Richard Attenborough pour produire un discours contemporain nuancé sur la guerre.

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