Abstract
Cet article explore le lien entre le corps et l’esprit établi par le rire à partir d’une expérience d’atelier où la philosophie et le théâtre ont été entrelacés et ont permis d’explorer le concept du rire, non seulement avec les mots, mais aussi avec les corps. L’ambition d’associer le groupe à l’investigation platonicienne du rire a pu être satisfaite au travers d’un détour qui a pris pour point de départ la figure de l’étourdi dépeinte par Bergson. La théorisation du rire chez Bergson peut en effet être considérée comme une glose de Platon. Elle permet d’approcher l’un des lieux de la pensée platonicienne que l’on peut entrevoir à la base de la pensée bergsonienne: la caverne. Dans la caverne platonicienne, les prisonniers vivent sereinement avec leurs habitudes qui ne peuvent les faire rire que si un troisième regard, celui d’un hypothétique observateur extérieur ou celui d’un prisonnier libéré, entre en jeu. C’est cette provocation qui a été proposée aux participants de l’atelier, qui l’ont explorée à travers les mots, les images et l’improvisation théâtrale.
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