Abstract

L’islam est traversé à la fin du XIe siècle par une recrudescence du takfīr qui consiste à exclure, au nom d’une infidélité à l’orthodoxie ou à l’orthopraxie. Dans ce contexte, le vizir Niẓẓām al-Mulk a fondé de nouvelles écoles de théologie, les niẓāmiyyāt, et a nommé à Nīšābūr le jeune Abū Ḥāmid al-Ġazālī comme directeur. Mais comment reconstruire une synthèse consensuelle, intégratrice de courants s’auto-excluant, sans encourir le risque d’être taxé à son tour d’infidélité (takfīr) ? L’article montre que face à ce défi, al-Ġazālī déploie des stratégies d’écriture. Ainsi, il revient aux sources et à l’étymologie des sciences islamiques, il neutralise par la spiritualité la réalité du kufr, il adapte son langage théologique et laisse entrevoir un enseignement caché qui invite à lire et à relire le maître, par le biais d’une lecture proleptique permettant un déplacement progressif tout en se prémunissant de l’accusation d’infidélité.

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