Abstract

En lisant l’œuvre de Wilfred Owen, on s’accorde souvent à dire que son admiration pour John Keats s’est estompée pendant la guerre ; sa poésie se serait alors retournée contre celle de Keats. C’est pourquoi les premiers vers de « Exposure », qui paraphrasent l’ouverture de « Ode to a Nightingale », ont été perçus comme un rejet de l’ode. Cet article soutient qu’on peut lire le poème d’Owen comme une version inversée et radicalisée de l’ode. Bien que « Exposure » soit plus violent et politique que « Ode to a Nightingale », le poème ne rejette pas la conception keatsienne de la souffrance humaine et de la nature. Au contraire, il s’appuie sur la brève description de l’humanité présentée dans « Ode to a Nightingale » et la développe. On trouve également dans « Exposure » des échos aux sombres descriptions de l’hiver qui apparaissent dans des poèmes moins connus de Keats, ce qui permet à la fois de donner un nouvel éclairage à la lecture de « Ode to a Nightingale » et de faire du poème d’Owen la triste conclusion de l’ode.

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