Abstract
Cet article propose une analyse des parcours de cinq personnalités politiques calédoniennes. Accédant à l’enseignement supérieur au tournant des années 1970, elles font partie du groupe des premiers étudiants kanak en France et devinrent, au retour des militants politiques, les premiers à formuler une revendication indépendantiste. Leur influence sur les institutions locales fait d’eux une élite à l’échelle néo-calédonienne. L’analyse de leurs trajectoires sociales ascendantes et exceptionnelles impose de « penser par cas » (Passeron, Revel, 2005) afin de saisir comment leurs origines familiales et une conjoncture historique particulière ont permis cette exceptionnalité. Leur retour en Nouvelle-Calédonie marque aussi l’arrivée de l’école dans les revendications indépendantistes et le débat public à la fin des années 1970, un contexte d’affrontements de plus en plus violents entre indépendantistes et partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République. Ce moment historique permet ainsi de mieux saisir l’évolution rapide de la migration étudiante, aujourd’hui massifiée.
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