Abstract

Résumé Cet article situe la poésie indienne contemporaine de langue anglaise dans le contexte plus large de la littérature et de la poésie dans les autres langues indiennes, à partir de la seconde moitié du vingtième siècle jusqu’à aujourd’hui. Il montre que l’étrangeté comme valeur et comme poétique a aujourd’hui remplacé l’aliénation, la distanciation et la non-appartenance nourries par les disjonctions de l’histoire, par les sentiments de dislocation intime, de chaos ou d’inquiétante altérité du monde extérieur, que la poésie des années soixante et soixante-dix pouvaient mettre en évidence. L’analyse s’appuie sur l’œuvre de deux poètes de Bombay : Adil Jussawalla (né en 1940) et Arun Kolatkar (1932-2004). La poésie de Kolatkar se fonde sur l’impermanence, le désagencement, l’opacité, l’entrelacement créatif et l’historicité pour forger de l’inconnu, renouveler notre regard sur le monde et faire émerger la réalité, aussi familière ou négligeable soit-elle, à la conscience et à l’émerveillement. L’étrangeté est au cœur de la perception et de l’appartenance.

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