Abstract
Une analyse socio-economique sur les exploitations agricoles dans quatre villages de la region de Dikodougou (nord de la Cote d'Ivoire) permet de nuancer deux debats sur l'evolution des systemes agraires en Afrique subsaharienne. Premierement, les deux points de vue de la controverse «Boserup versus Malthus» se completent plus qu'elles s'opposent. Dans une premiere phase, l'accroissement demographique enclenche bien des mecanismes malthusiens (enherbement, degradation du milieu biophysique, de la fertilite globale et de la rentabilite du systeme de production traditionnel) creant ainsi des conditions propices a l'adoption de la traction animale. Dans une deuxieme phase, le changement du systeme de production illustre bien la reponse boserupienne a une situation ou le systeme traditionnel ne repond plus aux nouvelles conditions socioeconomiques. Deuxiemement, l'analyse economique propose a nuancer le debat «competition versus complementarite» entre le coton et les cultures vivrieres. La these de competition semble seulement valable pour les exploitations non mecanisees, ou le coton rentre en competition avec les cultures vivrieres quant a la force de travail. Cependant, la deuxieme phase de l'evolution des systemes de production (utilisation d'intrants, passage de la culture manuelle vers la culture attelee) est possible grâce aux conditions favorables (acces aux intrants, aux credits et au savoir-faire) creees par la CIDT (Compagnie Ivoirienne de Developpement des Textiles). (Resume d'auteur)
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