Abstract

Depuis le début du troisième millénaire, l’essor de la « nouvelle littérature nigériane » a inspiré de nombreux numéros spéciaux, y compris dans des revues réputées comme English in Africa et Research in African Literatures , et a contribué à la célébrité d’auteurs tels qu’Adichie, Abani, Habila et Adebayo érigés au rang de représentants de cette nouvelle génération. Dans le même temps, les chercheurs se sont relativement peu intéressés aux continuités et aux réseaux de production qui permettent de relier cette nouvelle littérature nigériane mondialement reconnue aux histoires plus anciennes de l’écriture militante et de la culture de l’imprimé au Nigéria. Dans cet essai, je tente d’établir certains de ces liens, en explorant les relations entre les écologies littéraires dites « locales » et leurs équivalents mondiaux mieux connus. Je me concentre dans un dernier temps sur une étude de cas : le magazine Farafina , lancé en tant que publication numérique en 2004 et qui a publié seize numéros imprimés de 2005 à 2009. Mon objectif est ici double. Il s’agit d’une part de repérer les réseaux d’influences et de pratiques qui, de façon multilatérale, opèrent à travers ces échelles imbriquées de production littéraire, et ce, d’une manière qui dépasse le modèle centre-périphérie des littératures mondiales sans pourtant y échapper complètement. D’autre part, il s’agit d’éclairer les réseaux, arcs et axes formels et esthétiques qui s’en dégagent.

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