Abstract

Ce texte présente un commentaire analytique narratif, iconique, passionnel, musical sur la philosophie filmique de Iñarritu dans son remarquable Babel (2006). Il prend pour base l’élaboration freudienne sur la mélancolie, et porte hommage à Caillois quant à sa vision du mimétisme fondamental du désir, sur lequel Lacan s’appuyait dans le texte légendaire du « stade du miroir ». Ce faisant, il rend compte du mimétisme géopolitique de la misère dans les quatrecultures, trois continents et cinq ou six langues signifiées dans le film. Iñarritu n’y recherche-t-il pas un certain « diogénisme » en mêlant cynisme et stoïcisme à l’endroit de l’inexorable solitude babélienne de la souffrance pertinente à tout un chacun, mais dont l’exemplarité émotive serait un autre langage post-babélien de synchronicité universelle. Le mythique « Ôte-toi de mon soleil » présuppose, bien au delà de la solitude et du désespoir, d’avoir recours à un essor psychique personnel avant d’être porté par et vers l’Autre.

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