L’actuel modèle des politiques de l’éducation prioritaire se traduit par une individualisation de la prise en charge des élèves à travers une démultiplication de dispositifs. Cette externalisation est souvent gérée par le secteur associatif. Ce dernier, de plus en plus confronté à l’injonction de mobiliser des logiques entrepreneuriales, applique des réorganisations susceptibles d’aller à l’encontre de ses objectifs premiers. À travers l’étude de cas d’une association complémentaire de l’enseignement public, cet article se donne pour objectif d’analyser les effets de la venture philanthropy sur un dispositif de l’égalité des chances à travers le travail des volontaires en service civique au sein de ce programme. Face à la volonté d’optimiser le dispositif, la transformation des missions des volontaires au sein de cette structure nous donnera à voir la continuité de la gestion néolibérale par dispositif et les effets sur les pratiques « d’engagement » dans le secteur associatif.
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