AbstractStandards, indicators, and benchmarks are well-studied instruments of global governance. What has received less attention so far is the trend toward the standardization of governance itself. Catalogs of “good governance” are drawn up for universal use and promise to optimize the processes of governance. International organizations, development agencies, and academics compile such catalogs to make the quality of governance measurable, comparable, and “rankable.” Good governance standards have attracted sustained criticism. They project normative concepts from the West, where they are usually formulated, to other parts of the world. As societies and cultures are not standardized, it is problematic to expect standardized tools to have uniform and beneficial effects regardless of local context. Good governance as a ready-made toolbox also is at odds with the very ideal of democracy as self-determination. On the other hand, good governance standards can have empowering effects when they enable societal actors to challenge oppression, corruption, or violations of human rights. How can we make sense of this ambivalence? In this article, we argue that the contested standardization of governance, with all its ambivalences, represents one of the typical reflexive loops that characterize the radicalization of the modernization process that sociologist Ulrich Beck described. Standardization, as a practice of modernity, has become highly self-reflexive and the debates over good governance catalogs show how, in modern functionally complex societies, different ideals of modernity can be at odds with each other.Les normes, indicateurs et points de repère sont des instruments bien étudiés de la gouvernance mondiale. Mais la tendance à la normalisation de la gouvernance a jusqu'ici bénéficié de moins d'attention. Des catalogues de « bonne gouvernance » sont élaborés pour une utilisation universelle et promettent d'optimiser les processus de gouvernance. Des organisations internationales, des agences de développement et des universitaires compilent de tels catalogues pour rendre la qualité de la gouvernance mesurable, comparable et « classable ». Les normes de bonne gouvernance se sont attirées des critiques soutenues. Elles projettent des concepts normatifs de l'occident, où ils sont généralement formulés, vers d'autres parties du monde. Étant donné que les sociétés et les cultures ne sont pas standardisées, il est problématique de s'attendre à ce que des outils normalisés aient des effets uniformes et bénéfiques quel que soit le contexte local. La bonne gouvernance en tant que boîte à outils toute prête est également en contradiction avec l'idéal même de la démocratie qu'est l'autodétermination. Par contre, les normes de bonne gouvernance peuvent avoir des effets autonomisants lorsqu'elles permettent à des acteurs sociétaux de remettre en question l'oppression, la corruption ou des violations des droits de l'homme. Comment pouvons-nous comprendre cette ambivalence? Dans cet article, nous soutenons que la normalisation contestée de la gouvernance, avec toutes ses ambivalences, représente l'une des boucles réflexives typiques qui caractérisent la radicalisation du processus de modernisation décrite par le sociologue Ulrich Beck. La normalisation, en tant que pratique de modernité, est devenue très auto-réflexive et les débats sur les catalogues de bonne gouvernance montrent comment différents idéaux de modernité peuvent être en contradiction dans des sociétés modernes fonctionnellement complexes.Los estándares, indicadores y análisis comparativos son instrumentos ampliamente estudiados de la gobernanza mundial. Lo que ha recibido menos atención hasta ahora es la tendencia hacia la estandarización de la propia gobernanza. Se elaboran catálogos de “buena gobernanza” para uso universal, con la promesa de optimizar los procesos de gobernanza. Las organizaciones internacionales, las agencias de desarrollo y los académicos compilan dichos catálogos para que la calidad de la gobernanza sea medible, comparable y “clasificable.” Los estándares de buena gobernanza han sido objeto de críticas continuas. Proyectan conceptos normativos desde Occidente, donde suelen formularse, hacia otras partes del mundo. Como las sociedades y culturas no están estandarizadas, es problemático pretender que las herramientas estandarizadas tengan efectos uniformes y beneficiosos con independencia del contexto local. El concepto de buena gobernanza como recurso preestablecido también se contradice con el propio ideal de la democracia como autodeterminación. Por otro lado, los estándares de buena gobernanza pueden tener efectos de empoderamiento cuando permiten que los actores sociales cuestionen la opresión, la corrupción o las violaciones de los derechos humanos. ¿Cómo podemos entender esta ambivalencia? En este artículo, sostenemos que la controvertida estandarización de la gobernanza, con todas sus ambivalencias, representa uno de los típicos bucles reflexivos que caracterizan la radicalización del proceso de modernización que describió el sociólogo Ulrich Beck. La estandarización como práctica de la modernidad se ha vuelto sumamente autorreflexiva, al tiempo que los debates sobre los catálogos de buena gobernanza muestran las maneras en que los diferentes ideales de la modernidad pueden estar en contradicción dentro del marco de las sociedades modernas funcionalmente complejas.