Abstract The post-apartheid city represents an important test case for assessing how the spatial dimensions of social inequality shape the dynamics of urban transformation. Most analyses of urban segregation have focused on race or class as key drivers of mobility or maintenance, for instance in the classic spatial assimilation versus place stratification debate. Yet the mechanisms of segregation and mixing play themselves out differently according to urban spatial structure. We use the case of Durban, South Africa, to show that the spatial legacies of apartheid are powerful, and much of the city has undergone little change since apartheid. Through a spatial analysis at the neighbourhood level, we also find that even in the short time between 1996 and 2001 a significant number of neighbourhoods experienced measurable shifts in their racial and socio-economic composition. We develop what we call a sociological cartography of the city, which shows how race, class and space have combined to generate three distinct but interconnected types of stasis and transformation: the racialized city, the class-stratified city and the transformed city. The racialized city is the most direct legacy of apartheid spatial development, encompassing neighbourhoods composed of essentially a single race group. In the class-stratified city, multiple race groups of similar class status are represented. Finally, the transformed city represents new configurations that cut across both race and class divisions of the apartheid city. Résumé La ville post-apartheid constitue un cas-test important permettant d’évaluer la manière dont les dimensions spatiales de l’inégalité sociale façonnent les dynamiques de transformation urbaine. Les analyses de la ségrégation urbaine se sont intéressées, par la plupart, à la race ou à la classe comme facteurs fondamentaux de mobilité ou de stabilité, comme par exemple dans le débat classique opposant assimilation spatiale et stratification des lieux. Toutefois, les mécanismes de ségrégation et de mixité s’exercent différemment selon la structure spatiale urbaine. Il est montré, à partir du cas sud-africain de Durban, combien les héritages spatiaux de l’apartheid sont profonds et, en grande partie, la ville a peu changé depuis cette époque. En se basant sur une analyse spatiale au niveau des quartiers, il est également établi que, même dans la courte période entre 1996 et 2001, bon nombre d’entre eux ont subi des changements mesurables dans leur composition raciale et socio-économique. Une ‘cartographie sociologique’ de la ville a été mise au point, montrant comme race, classe et espace se sont combinés pour générer trois types distincts, mais interconnectés, de stase et de transformation: la ville racialisée, la ville stratifiée par classe, et la ville transformée. La ville racialisée est l’héritage le plus direct de l’aménagement spatial datant de l’apartheid, englobant des quartiers composés essentiellement d’un seul groupe racial. Dans la ville stratifiée par classe, plusieurs groupes raciaux relevant de la même position sociale sont représentés. Enfin, la ville transformée reflète les configurations nouvelles qui transcendent les divisions de race et de classe propres à la ville de l’apartheid.
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