Au cours de la dernière décennie, peu d'aspects de l'histoire d'Angleterre ont progressé aussi rapidement que celui du milieu urbain préindustriel. Alors que, il y a tout juste dix ans, peu d'universitaires sérieux œuvraient dans ce domaine et qu'il se donnait peu de cours à ce sujet au niveau du baccalauréat, il existe maintenant un cours complet et de haut calibre dans le programme de l'Open University. Déplus, les monographies en histoire urbaine semblent avoir supplanté l'histoire des comtés comme sujet de prédilection de thèses de doctorat. Une bonne partie des récents travaux sur les problèmes urbains de l'ère pré-industrielle visent toujours à éclaircir des questions qui ont été posées il y a dix ans ou plus. Ces travaux qui portent sur les dissensions politiques, l'évolution des institutions, les relations entre les municipalités et la couronne, et sur dJautres problèmes semblables, ne doivent pas être écartés parce que dépassés. Comme le sujet est très diversifié, il faudra produire un grand nombre de monographies avant de pouvoir généraliser. Les études portant sur de nouveaux concepts sont tout aussi importantes et peut-être plus innovatrices du point de vue de la méthode de travail car elles touchent en général un plus grand nombre de disciplines et tendent davantage vers la méthodologie quantitative. Elles reposent dans une grande mesure sur le travail de l'anthropologue, du démographe et du géographe et ont, en très peu de temps, élargi considérablement les horizons de l'historien qui s'intéresse à la ville pré-industrielle, grande et petite.
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