AbstractThe recent media focus on unmarked graves at former residential schools throughout Canada has brought fresh discussion of the particular role played by these institutions in the physical and cultural genocide of First Nations peoples. Yet, beyond the residential schools, the shattering of intergenerational ties has been pursued with purpose through manifold attacks on women, mothers, and children, as well as through the suppression of broader communities of care. This article provides a condensed overview of the institutionalized violence targeting First Nations women and children, supporting the notion that, in this context, mothering and care work become intrinsic modes of resistance to genocide. The article goes on to examine cinematic representations that contribute to decolonizing Indigenous motherhood. While important recent work by “relève autochtone” filmmakers pays tribute to strong Indigenous mothers, this article first looks at the roots of this decolonial turn in First Nations’ maternal representation, returning to the corpus of Alanis Obomsawin. It then analyzes two relève autochtone films, Mohawk filmmaker Sonia Bonspille Boileau’s Le Dep (2015) and Chloé Leriche’s Avant les rues (2016), arguing that, while these films may at first seem in some ways complicit with settler stereotypes, they ultimately present a broader, empowering understanding of mothering and care in First Nations communities.RésuméL’attention récente portée par les médias sur les tombes anonymes trouvées sur les sites de plusieurs anciens pensionnats à travers le Canada a suscité des discussions sur le rôle particulier joué par ces institutions dans le génocide physique et culturel des Premières Nations. Pourtant, au-delà des pensionnats, la destruction des liens intergénérationnels a été délibérément poursuivie à travers de multiples formes d’attaques contre les femmes, les mères et les enfants, ainsi que par l’anéantissement des réseaux communautaires de soins. Cet article offre d’abord un aperçu condensé de la violence institutionnalisée ciblant les femmes et les enfants des Premières Nations, soutenant l’idée que, dans ce contexte, la maternité et le soin (care work) deviennent intrinsèquement des formes de résistance au génocide. L’article examine ensuite de manière critique les représentations cinématographiques qui contribuent à décoloniser la maternité autochtone. Alors que d’importants ouvrages par des cinéastes de la “relève autochtone” rendent hommage aux mères autochtones fortes, cet article s’intéresse d’abord aux racines de ce tournant décolonial dans la représentation maternelle des Premières Nations, en revenant au corpus d’Alanis Obomsawin. Il analyse ensuite deux films de la relève autochtone, Le Dep (2015) réalisé par la cinéaste mohawk Sonia Bonspille Boileau et Avant les rues (2016) de Chloé Leriche, en soutenant que, si ces films peuvent sembler récourir à des stéréotypes colonisateurs, ils présentent en fin de compte une vue plus large et puissante du travail maternel (mothering) et du soin (care) dans les communautés des Premières Nations.
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