During the eighteenth century modern European languages obtained a new wealth of literary, scientific and philosophical idiom through translation. Translations from Latin into French, Italian, Spanish, English and German, and to a lesser degree between these languages, multiplied steadily. This marked rise in inter-lingual renderings, within the general growth of the book market, paralleled a growing awareness of the complexities of translation, and novel attempts at its theorising. This paper offers a survey of the main centres, trajectories, genres and practitioners of translations associated with the Enlightenment. It examines the limits of the status of French as the eighteenth-century lingua franca, and dwells on such notable cultural links as the English–German translation route. Quantitative and qualitative approaches to the study of translations are presented, and a layout is offered for comparisons between disparate cultures of Enlightenment in respect of approaches to translation. Relatively under-researched topics are mentioned, such as mistranslation and ‘oral translation’. Translation is discussed as a tool of both inter-cultural affinity and cultural particularism. By way of preliminary mapping of a broad scene, an argument is made for the eighteenth-century transformation from a ‘republic of letters’ dominated by erudite bilinguists or multilinguists, to a budding ‘democracy of letters’ encompassing masses of monolingual readers. Résumé: Au cours du dix-huitième siècle, les langues européennes obtinrent une nouvelle richesse d'idiomes littéraire, scientifique et philosophique en traduction. Du Latin en français, italien, espagnol, anglais et allemand et dans une moindre mesure entre eux ces langues se multiplièrent. Cette montée en puissance de la traduction et du marché du livre en général voyait une croissance égale dans la perception des problèmes de la traduction et de nouvelles tentatives à sa théorisation. Cet article se penche sur les centres principaux, les trajectoires et les praticiens de la traduction de l'ère des Lumières. Il examine les limites du français en temps que lingua francas du dix-huitième siècle et se penche sur des liens culturels tels que ceux entre l'anglais et l'allemand. Des méthodes qualitatives et quantitatives pour l'étude des traductions sont présentées et une structure comparative permettant la comparaison des cultures des lumières. Des sujets peu étudiés tels que les mauvaises traductions et la traduction orale sont mentionnés. La traduction est présentée à la fois comme un outil d'affinité interculturelle et de particularisme culturel. En vue de l'analyse de ce contexte élargi cet article présente les traductions comme un des outils de la transformation d'une république des lettres dominée par des érudits multilingues en une démocratie des lettres naissante composée de masses de lecteurs monolingues.
Read full abstract