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Figures of violence and the relationship to work. A comparative approach to the victimization of French and Romanian health professionals

Cet article se donne pour objectif de faire émerger les figures de la violence dans le secteur de la santé dans deux contextes nationaux spécifiques : le Nord, en France et Bucarest en Roumanie. La population au cœur de cette recherche étant celle des professionnels de santé, a conduit à interroger le rapport au métier dans ses liens avec la qualification de violence. Cette interrogation s’est construite en mobilisant les outils de la sociologie interactionniste et selon une visée compréhensive. C’est selon cette même visée qu’une enquête de victimation a pu être déployée, permettant de recueillir 719 questionnaires auprès de professionnels de santé exerçant en établissement du secteur sanitaire et médico-social. Le premier grand résultat est le rôle déterminant du rapport au métier dans la compréhension des logiques à l’œuvre dans la qualification de violence des situations concernées. Les résultats, ainsi produits, montrent que les situations productrices de victimation se cristallisent sur les relations usagers/professionnels. Le second grand résultat est l’apparition de véritables spécificités selon le contexte national, résultant d’un rapport aux usagers et aux pathologies fortement différencié. “Incidents à la porte” en Roumanie, les victimations s’inscrivent au cœur du soin en France, mais dans les deux cas, elles interrogent la relation de service.

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Odor as a medium of cohesion and belonging1

Within the social sciences, family research in sociology has in recent years – and for good reason – taken to adopting a “practical turn” to its subject. Drawing on the concepts of doing and displaying family, numerous authors have provided valuable insights into the everyday dynamics of establishing and maintaining personal relationships. However, surprisingly little research can be found on the sensorial foundation of family relationships. The aim of this paper is twofold: (1) It seeks to shed light on the still neglected sensory dimension of family practices by tracing fundamentals of a sociology of the senses in general and of odors in particular. (2) Based on qualitative research on multi-local families after separation and divorce, these considerations will be introduced as a lens helpful in studying current family practices in shared residence arrangements. These families are confronted with the challenge of establishing attachment and a sense of “we-ness” against the background of cyclical growth and reduction of the household community and the changing rhythms and patterns in their everyday lives. Following Goffman’s The Territories of the Self, we will explore how parents and children stabilize and also sensorily experience a local social order and belonging. In this, odors are of particular importance. Beyond verbal communication, they have a potential for merging what is separate and at the same time maintaining distinctions.

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In the interest of family: An investigation of the home-making and social anchors of young migrants in Belgium

Cet article étudie la création d’un sens du “chez soi” par le biais de la parenté volontaire et de l’ancrage social. Plus précisément, il explore comment les jeunes migrants de première génération et de génération 1.5 créent des liens de parenté et des espaces d'appartenance dans la ville de Bruxelles, en utilisant les données d’entretiens ethnographiques. Les résultats montrent que si la stabilité et la sécu­rité sont des facteurs clés du sens du chez soi, et qu’elles peuvent être offertes, dans une certaine mesure, par un statut migratoire sûr, il existe de nombreux éléments du chez soi et de la parenté que le statut migratoire ne peut fournir. Les expériences de vide et d’isolement peuvent être très fortes, même pour ceux qui ont la nationalité belge et ont vécu dans le pays pendant la majeure partie de leur vie. En même temps, ceux qui ont migré récemment et sont dans une situation plus précaire en termes de statut migratoire dans le pays, comme les sans-papiers, se sentent parfois ancrés en Belgique et souhaitent y rester même sans la présence de parents biologiques. En outre, les relations autres que la parenté biologique et légale peuvent être tout aussi, voire plus, importantes dans la construction du chez soi des participants. Les enfants et les jeunes peuvent préférer la proximité de parents volontaires qui sont devenus des points d’ancrage sociaux, plutôt que la proximité de leurs parents biologiques ou légaux. Les éléments structurels de la politique et des lois peuvent toutefois ne pas leur permettre ce choix.

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