Abstract

Cet article étudie la création d’un sens du “chez soi” par le biais de la parenté volontaire et de l’ancrage social. Plus précisément, il explore comment les jeunes migrants de première génération et de génération 1.5 créent des liens de parenté et des espaces d'appartenance dans la ville de Bruxelles, en utilisant les données d’entretiens ethnographiques. Les résultats montrent que si la stabilité et la sécu­rité sont des facteurs clés du sens du chez soi, et qu’elles peuvent être offertes, dans une certaine mesure, par un statut migratoire sûr, il existe de nombreux éléments du chez soi et de la parenté que le statut migratoire ne peut fournir. Les expériences de vide et d’isolement peuvent être très fortes, même pour ceux qui ont la nationalité belge et ont vécu dans le pays pendant la majeure partie de leur vie. En même temps, ceux qui ont migré récemment et sont dans une situation plus précaire en termes de statut migratoire dans le pays, comme les sans-papiers, se sentent parfois ancrés en Belgique et souhaitent y rester même sans la présence de parents biologiques. En outre, les relations autres que la parenté biologique et légale peuvent être tout aussi, voire plus, importantes dans la construction du chez soi des participants. Les enfants et les jeunes peuvent préférer la proximité de parents volontaires qui sont devenus des points d’ancrage sociaux, plutôt que la proximité de leurs parents biologiques ou légaux. Les éléments structurels de la politique et des lois peuvent toutefois ne pas leur permettre ce choix.

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