Abstract

Cet article propose d’analyser les effets de l’aide internationale sur le champ bureaucratique en Bolivie – un pays qui a considérablement réduit sa dépendance aux ressources financières et techniques apportées par les agences multilatérales et bilatérales de développement en l’espace de deux décennies. Durant les trois mandats de la présidence d’Evo Morales, entre 2006 et 2019, le retour de l’État dans le modèle de développement, ainsi que la réduction de l’espace occupé par les bailleurs de l’aide, ont transformé les administrations mais aussi les luttes entre les élites politiques et administratives au sein de l’État. S’interroger sur le caractère transnational du champ bureaucratique d’un État récipiendaire d’aide permet de saisir la manière dont les relations extra-nationales ont des effets structurants sur les luttes internes de ce champ. Pour cela, nous nous focalisons sur le vice-ministère à l’Investissement public et au Financement extérieur (VIPFE), une unité ministérielle en charge de la gestion de l’aide et des relations avec les bailleurs internationaux. Bien que plusieurs effets de champ se soient estompés avec la réduction de la part de l’aide dans le financement de l’État, l’imbrication des bailleurs dans le champ bureaucratique continue d’avoir des effets sur les trajectoires professionnelles des fonctionnaires ministériels, en particulier pour ceux issus du VIPFE.

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