Abstract

Le discours des canonistes sur les sanctions illustre une forme sous-estimée d’acceptation de l’altérité au nom de la charité. Il y a bien une tolérance ecclésiastique qui conduit le magistère à limiter le champ de la normativité pénale pour des raisons théologiques et pastorales. Le travail de distinction du péché et du crime, bien connu des canonistes, est justifié moins par un recours à des décrétales ou des décisions des conciles que par un retour aux discours des Pères de l’Église. La définition du droit canonique moderne de la notion de crime prend directement racine dans un texte d’Augustin. Issue de la querelle donatiste, il est question, selon cette approche, de tolérer l’ivraie.

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