Abstract

Dans l’historiographie récente sur la dimension transnationale du fascisme, un rôle de première importance a été attribué à la circulation du modèle corporatif que le régime de Mussolini a commencé à construire à partir du milieu des années 1920. Il a été démontré, qu’à partir de ce moment-là, de nombreux intellectuels et hommes politiques de divers pays du monde, non seulement d’extrême droite mais aussi d’inspiration idéologique différente, ont commencé à regarder de près le laboratoire corporatif fasciste, dans lequel un système sans précédent de représentation des intérêts et de régulation des relations de travail, de type étatique et autoritaire, était en train d’être créé. L’Italie fasciste est ainsi devenue le point de référence du débat déjà en cours sur le corporatisme en tant que solution possible à certains problèmes cruciaux de la société de masse moderne : l’organisation syndicale des travailleurs et le conflit de classe ; le développement économique et la gestion technocratique du système de production ; la recherche d’une « troisième voie » entre la démocratie libérale et la révolution communiste.Dans cet article, nous examinerons la manière dont le corporatisme fasciste a été présenté comme un cas exemplaire à l’échelle mondiale, destiné à influencer à la fois le débat politique, juridique et économique et les expériences législatives similaires mises en œuvre dans d’autres régimes. En particulier, nous nous concentrerons sur les principaux canaux de diffusion du modèle italien (propagande fasciste à l’étranger, réseaux académiques, circuits politiques) et sur les effets de cette circulation transnationale de l’idéologie fasciste.

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