Abstract
Traiter une structure phonologique qui n’existe pas dans une langue ou qui ne respecte pas les contraintes linguistiques a généralement pour conséquence une transformation, voire même une réparation de celle-ci. Pourtant, il demeure de nombreuses zones d’ombre sur ce qui influence ces deux processus. Notre étude proposait d’étudier ces phénomènes auprès d’adultes et d’enfants français en leur administrant une tâche de comptage syllabique en perception auditive. Nous avons utilisé des non-mots monosyllabiques et leurs contreparties dissyllabiques contenant une voyelle /u/ (par ex., /gmal/ et /gumal/). Nous avons également manipulé un continuum de légalité d’attaques syllabiques non attestées en français en nous appuyant sur le marquage de sonorité (de légal à illégal ; par ex., /gm/ → /bd/ → /ʁb/). Nos résultats indiquent clairement une sensibilité au marquage de sonorité : plus une attaque syllabique était illégale, plus les participants avaient tendance à la réparer phonologiquement avec une voyelle épenthétique illusoire, prototypique du français (e.g., /ʁəb/). Ces profils de réponse ont été observés aussi bien chez les enfants que chez les adultes, sans qu’ils ne soient expliqués par les propriétés acoustiques, phonétiques et statistiques des structures phonologiques, relançant le débat sur le rôle de la sonorité pour la segmentation et la réparation syllabique.
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