Abstract

Dans le cadre de la serie consacree aux diverses particules exclusives de la Reforme, cet article a deux voix se donne pour tâche d’expliciter la signification et les enjeux du sola fide, «par la foi seule». P. Buhler les explicite en s’inspirant de la theologie de Martin Luther. Partant d’une accentuation du moment de la confiance, et donc du caractere relationnel de la foi, il met en relief la justification par la foi seule comme reconnaissance reciproque entre Dieu et l’etre humain. Il en resulte toute une serie de tensions et de polarites constitutives de cette foi et qui font d’elle «une chose vivante et remuante»: receptivite et creativite, liberte et servitude, foi et amour, certitude et fragilite, foi et experience, foi et peche. Dans sa «reponse», J.-L. Souletie presente la position catholique a partir du consensus differencie qui s’est progressivement etabli autour du sola fide entre catholiques et protestants jusqu’a son elaboration dans la Declaration commune sur la Doctrine de la justification par la foi (DCJ). Ce consensus repose sur l’explication de la formulation lutherienne de Rm 3,28. Sans nier les differentes accentuations des deux confessions, il est desormais possible pour les catholiques d’exprimer la cooperation au salut en Jesus-Christ sans recours a la notion ambigue de merite. C’est en retournant aux recits de Pâques dans le Nouveau Testament que la nouvelle justice de Dieu peut eclairer la foi comme l’evenement gracieux de la conversion.

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