Abstract

L’objectif de cet article est d’évaluer le sens et la portée de la locution autourgous tês philosophias , qui apparaît dans le Banquet I, 5. J’espère montrer que cette locution en dit plus qu’elle n’en a l’air prima facie . Je soutiendrai que l’ensemble du passage dépasse la simple opposition entre la ( philo ) sophia gratuite de Socrate et la sophia non gratuite des sophistes, d’une part, et la richesse de Callias et la pauvreté des socratiques, d’autre part. Mon point de départ sera le prologue du Banquet , suivi d’une analyse des Mémorables I, 6, texte où l’on trouve une conception de philosophia en tant que diaita  ; j’analyserai ensuite les textes du corpus xénophontien où figure le mot autourgos , lui aussi associé à la notion de diaita . Ce parcours analytique montrera qu’il y a deux visions de la philosophie en jeu dans le Banquet I, 5 : celle de Callias, qui croit que Socrate et les siens ont les âmes purifiées, mais qui, en même temps, ne comprend pas tout à fait leur pratique philosophique, et celle de Socrate qui, dans sa réplique à la provocation de Callias, lui présente de manière condensée sa vision de la philosophie.

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