Abstract

Cet article explore les questions politiques et morales qui relient les préjudices territoriaux et les injustices structurelles. Pour ce faire, il s’appuie sur le travail d’Iris Marion Young concernant les injustices spatiales et la responsabilité politique pour souligner les questions qui gravitent autour du phénomène global de la submersion des territoires. L’accent est mis ici sur les relations entrecroisées entre le territoire, l’environnement, l’espace et la structure pour saisir la nature structurelle des injustices structurelles. Le flou qui entoure ce lien constitue un obstacle majeur qui empêche une conception adéquate des maux et des responsabilités liés au changement climatique. L’examen des pertes territoriales à travers le prisme du Capitalocène permet de surmonter ces limites tout en faisant appel à l’héritage marxiste présent dans l’appareil conceptuel d’Iris Marion Young. Ce cadre s’adapte aux intuitions cosmopolites et étatistes, car il différencie les responsabilités d’adaptation entre les agents selon qu’ils appartiennent au centre ou à la périphérie. La destruction territoriale incarne ainsi la tension entre la communauté des destins et le destin particulier des groupes plus défavorisés.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call