Abstract

Pour les partisans d’une stricte individualisation de la protection sociale, les familles sont des entités trop instables ou inégalitaires pour servir de référence. C’est oublier que, si les formes de familles ont changé, le fond des relations entre leurs membres constitue au quotidien des réseaux de responsabilités mutuelles fortes, ancrées dans le droit civil et social, sièges de transferts économiques interpersonnels massifs largement consentis : un système de protection familiale au poids financier comparable à la protection sociale entière. Ne pouvant ni s’ignorer ni se combattre, responsabilités familiales et protection sociale sont vouées à s’articuler. Pour que les débats récurrents sur la « familialisation » de la protection sociale soient féconds (autonomie des jeunes, financement de la dépendance, dimension familiale des retraites), il faut repartir des responsabilités communes à l’ensemble des familles.

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