Abstract

Dans notre commentaire, nous applaudissons l’ambition de Rey d’unifier les domaines des apprentissages hebbien, statistique et associatif, mais nous demeurons sceptiques quant au programme associationniste radical qu’il adopte pour atteindre cet objectif. Comme nous le soulignons, le projet de Rey se heurte aux mêmes obstacles que ceux rencontrés par les connexionnistes au cours des trois dernières décennies, à savoir démontrer comment une forme de cognition explicite basée sur des règles, peut émerger à partir d’un traitement purement associatif. Nous illustrons ce point par des travaux récents sur l’effet Perruchet, qui montrent que la performance des sujets est déterminée non seulement par le traitement associatif, mais aussi par les attentes explicites à l’égard du stimulus. En conclusion, nous pensons que les preuves empiriques actuelles sont insuffisantes pour trancher entre les différentes possibilités théoriques et que la possibilité d’un associationnisme radical, aussi tentante soit-elle, n’est pas soutenue par les données.

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