Abstract
Les « arts de la paix » tels que décrits par Machiavel dans les Discours sur la première décade de Tite-Live posent question. S’il est naturel de vouloir y voir un art de la diplomatie et les opposer à l’art de la guerre, la réalité est différente. Toujours éclairés par les contextes dans lesquels ils sont pris, « les arts de la paix » sont intrinsèquement liés au concept de religion. Dans le chapitre 19 du livre I que cet article étudie spécifiquement, ils prennent place – à travers les exemples des Romains, des Hébreux et des Ottomans – au cœur même du cadre conceptuel machiavélien. La présente contribution tente de montrer qu’en évoluant entre paix et guerre, entre faiblesse et vertu, entre ruine et splendeur des dynasties, les « arts de la paix » subliment ces tensions internes tout en proposant ultimement un moyen de les assumer. Dès lors, que sont-ils réellement et en quoi permettent-ils de penser le lien difficile entre la paix intérieure et la guerre extérieure dans la pensée de Machiavel ?
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