Abstract

L’activité humaine est au centre des perturbations écologiques et participe au processus lent de reconstitution des écosystèmes. Ce travail a été réalisé dans le Parc National du W et trois villages environnants avec pour objectif global de disposer de connaissances de base pouvant contribuer à une meilleure gestion des habitats des aires proté-gées. Des enquêtes menées auprès de 240 personnes visaient à recueillir leur perception des facteurs de perturbation écologiques (feu, pâture). Il ressort que les populations locales ont une bonne connaissance des effets de la pâture et des feux de brousses et perçoivent les activités humaines comme principale cause de la dégradation des forêts. Les facteurs de dégradation des formations végétales reconnus par les acteurs enquêtés sont par ordre décroissant : la croissance démographique (85,83%), les défrichements des terres pour l’extension des superficies culturales (84,58%), la variabilité climatique (80%), les feux de brousse (66,25%), la politique de gestion des formations végétales (61,67%). Les moyennes des scores de réponse des répondants sur leur per-ception de l’usage des feux et de la période de mise de feu précoce indiquent que les populations locales utilisent couramment les feux pour les défrichements des terres ( =2,69) et la période Novembre-Décembre est celle indiquée pour les feux précoces ( =3,03). La réussite des projets d’aménagement doit tenir compte des préoccupations des communautés locales et ne nécessite pas la suppression totale de la pâture et des feux tant que ces facteurs sont appliqués avec modération.

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