Abstract

Dans cette étude consacrée à Naked Lunch (Burroughs, 1959 ; Cronenberg, 1991) et A History of Violence (Wagner et Locke, 2005 ; Cronenberg, 2005), je propose d’articuler les notions d’image-espace (Gaudin, 2014) et de corps filmique (Shaviro, 1994) afin de montrer que ces transcréation de David Cronenberg ont un impact corporel et engendrent des sensations culpabilisantes pour le public – soit l’anempathie (dans le premier exemple) et l’excitation extrême (dans le second). À travers mes analyses de ces films « infilmables » qui empruntent un certain nombre de sèmes abjects à leurs hypotextes, je désire non seulement rendre compte de leurs effets sur notre corps mais aussi expliquer le rôle que jouent les différentes composantes du médium filmique (monstration certes mais aussi cadrage et bande sonore) pour l’élaboration d’un paysage filmique abject. J’argue que le réalisateur torontois, à la fois source de fascination et de haine si l’on en croit ce qui a été écrit à son sujet, propose une nouvelle forme de cinéma qui, par le truchement de l’abjection, pave la voie pour la libération de notre imaginaire.

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