Abstract

Les Vingt-Quatre Fantasies , à quatre parties , disposées selon l’ordre des douze modes que fait publier l’organiste Charles Guillet en parties séparées en 1610, ont un but pédagogique précis : l’étude des modes pour les organistes. En effet, ce cycle est extrêmement complet puisqu’au final ce sont bien deux cycles différents de douze fantaisies, l’un par bécarre, l’autre par bémol, donnant ainsi l’éventail des possibilités qu’offre la modalité. Au début du xvii e siècle, avec le développement de la pensée harmonique en musique, le système modal est de plus en plus inconfortable. Cependant, Guillet adopte une écriture extrêmement cohérente en termes de modalité, sans pour autant sacrifier l’expressivité de son instrument. L’impression en parties séparées, peu commode pour les musiciens jouant du clavier, se comprend donc comme un atout commercial permettant d’étendre l’exécution de ces Fantasies aux ensembles d’instruments. Finalement, pourrait-on voir dans ce cycle la version modale du Clavier bien tempéré de Jean Sébastien Bach ?

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