Abstract
L’Exposition universelle organisée à Paris en 1878 accueille, parmi de multiples événements, une manifestation d’un genre particulier, qui peut être assimilée à la première tentative, en France, de concevoir une exposition temporaire thématique d’art ancien, s’appuyant sur des recherches préalables et sur un discours construit, ne consistant pas uniquement en un rassemblement de pièces diverses obtenues en fonction des disponibilités. Les Portraits nationaux entendent réunir les effigies originales de personnages historiques français, du Moyen Âge au milieu du xixe siècle, en présentant peintures, dessins, miniatures, sculptures et tapisseries. Philippe de Chennevières, alors directeur des Beaux-Arts, est à l’initiative du projet, et charge la commission de l’Inventaire des richesses d’art de la France de son organisation. Malheureusement, l’événement enchaîne les déconvenues et n’aura qu’une visibilité limitée durant un mois. Néanmoins, cet échec apparent ne l’est en réalité qu’à moitié, tant cette manifestation constitue comme un repère marquant dans l’histoire des expositions par plusieurs aspects, tout en s’accompagnant d’appels pour la création d’un musée dédié aux portraits historiques qui serait pérenne.
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