Abstract
À partir d’une enquête localisée fondée sur des observations, des entretiens et des photographies de productions iconographiques mobilisées pendant des manifestations, cet article cherche à saisir en quoi les techniques contestataires des accompagnantes des élèves en situation de handicap (AESH) permettent de visibiliser leur activité au sens large. Dans un premier temps, nous montrerons qu’elles revendiquent une place à part entière dans l’école en utilisant d’abord des graphismes enfantins sur les supports de mobilisation comme pour prouver leur adhésion à la « forme scolaire » (Vincent, 1980). Elles intègrent aussi les élèves dans la lutte afin d’exprimer leur utilité sociale et elles se positionnent explicitement dans le champ de l’Éducation nationale parmi d’autres acteurs avec qui elles partagent des points communs. Dans un second temps, nous expliquerons que les AESH, en se nommant sur les pancartes comme les « invisibles » et les « précaires », expriment une identité professionnelle mise à mal. Enfin, nous analyserons les processus d’invisibilisation que subissent ces accompagnantes et qu’elles mettent en image sur des banderoles pour tenter de s’en extraire et in fine de se faire (re)connaître en tant que groupe professionnel légitime.
Published Version
Talk to us
Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have