Abstract

L’article étudie l’émergence des qualifications langue morte et langue vivante en France au XVIIe siècle. Il s’appuie sur un dépouillement de sources métalinguistiques (grammaires, dictionnaires, recueils de remarques, traités divers). Une première partie traite de l’évolution des termes pour qualifier le latin et montre comment on est passé du motif de l’altération et de la corruption, présent depuis le XVIe siècle, vers celui de langue morte. Une deuxième partie montre comment le développement des théories de l’usage est concomitant de la valorisation nouvelle des langues vivantes. Une troisième partie montre comment les dictionnaires de la fin du siècle enregistrent l’opposition langue vivante / langue morte, ouvrant la voie à une manière d’organiser la représentation des langues qui se diffusera dans le contexte scolaire. Au travers de l’étude de ce paradigme émergent, c’est la question de la représentation des langues comme dotées de grammaires réglées ou comme vecteurs changeants de l’expression humaine qui est abordée.

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