Abstract
Si l’histoire tragique offre la représentation d’un univers historique animé par des passions violentes, elle construit aussi l’image d’une société où la colère change de nature et de fonction selon les catégories sociales. La tension existant entre l’aptitude de la colère à se mettre au service des grandes valeurs éthiques de la Renaissance et son incapacité à répondre aux exigences de l’humanité, de la raison, de la justice et de la mesure rend la colère tragique. La colère n’est ni bonne, ni mauvaise en soi mais elle est un des effets de la misère humaine, qui elle-même est la conséquence du péché originel. Dans l’univers créé par Belleforest comme dans celui décrit par Augustin, la cité des hommes et la cité de Dieu sont indistinctement mêlées. La colère de qui vit selon la chair est mauvaise, celle de qui vit selon l’esprit est bonne. L’éthique des Histoires tragiques pourrait bien témoigner de la forte empreinte laissée sur Belleforest par la méditation de la Cité de Dieu de saint Augustin.
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