Abstract

Depuis la fin du xixe siècle, la nation produit un imaginaire vivace dont l’illusion tient à la dimension a-historique qu’on lui confère, comme si elle existait de toute éternité. À cet égard, les figurations du pouvoir national sont aussi importantes que son action réelle. La figure du père en tant que souverain aimant, protecteur, sécurisant, est l’une des images les plus éculées des propagandes politiques (les grands dictateurs sont souvent des pères pour la nation). Ainsi l’un des attributs masculins modélisant le plus synthétiquement ce que le peuple peut attendre d’un politicien semble-t-il être celui de la paternité.Cet article se propose de questionner la représentation récente de la figure paternelle dans les films présentant des politiciens. Le corpus proposé est le suivant : Le Promeneur du Champ-de-Mars (Robert Guédiguian, 2005), Le Candidat (Niels Arestrup, 2006), Coluche l’histoire d’un mec (Antoine de Caunes, 2008), La Conquête (Xavier Durringer, 2011), Pater (Alain Cavalier, 2011), L’Exercice de l’État (Pierre Schoeller, 2011), Les Saveurs du Palais (Christian Vincent, 2012) et Quai d’Orsay (Bertrand Tavernier, 2013). L’objectif sera de révéler la persistance d’une représentation du père en politique, tout en discutant l’ambivalence qui conduit certains films à reproduire l’analogie entre bon père et bon chef quand d’autres la discutent, la moquent, pour en présenter l’inanité.

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