Abstract
Cet article analyse les conséquences politiques de la précarité sociale en Corée du Sud, où un tiers des emplois salariés sont précaires. A partir d’une enquête par sondage effectuée fin 2018, au sortir d’une crise politique majeure qui voit la destitution pour corruption de la présidente Park Geun-hye et l’élection triomphale du candidat progressiste Moon Jae-in, il explore le degré d’intégration politique, les préférences partisanes, et les attitudes populistes dans l’électorat. Une série de régressions logistiques montre que toutes choses égales par ailleurs, la précarité sociale n’a quasiment pas d’impact sur les choix partisans ni sur les sentiments anti-élites, elle encourage surtout la désaffection politique et l’abstention. Les principaux clivages politiques sont moins socioéconomiques que générationnels et régionaux.
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