Abstract

Cet article propose une nouvelle lecture de L’Idiot de la famille loin des conceptions biographiques traditionnelles — chronologiques, dialectiques, psychanalytiques, thématiques. Selon les voies ouvertes par Sartre depuis L’Imaginaire, où signes et magie se côtoient, il s’agit d’une méthodologie kaléidoscopique d’inspiration « conceptuelle », proche de Marcel Duchamp : le sujet est pris dans la transparence du verre, en un regard traversant procédant par des coups de sonde radioscopiques à différents niveaux : personnages (père, mère, amis proches), relations sexuelles, lieux et référents livresques. Il s’ensuit des pliages d’ombre et de lumière qui éclairent les obsessions de Flaubert : rêves d’ascension ou de chute, passivité, bêtise, fétichisme, sado-masochisme, dont la recherche d’objets, aux multiples accouplements possibles, dessine une forme d’oeuvre et d’herméneutique en éventail, par fragments disjoints, constituant la « machine célibataire Flaubert », dans des conceptualisations du corps sans organes ou de la caresse, plus tard développées par Deleuze et Derrida.

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