Abstract
L’économie chinoise n’est pas passée sous contrôle de l’État avec la victoire des communistes en 1949. Le processus de transformation des entreprises industrielles privées et capitalistes en entreprises opérant dans le cadre d’une économie socialiste planifiée a pris plusieurs années. Au cours de cette période de transition, les employeurs, les cadres et les ouvriers des entreprises privées ont réagi aux changements radicaux survenus dans le gouvernement, la société et l’économie en résistant, en s’adaptant ou en créant des formes entièrement nouvelles de relations sociales. Les Conférences consultatives travail-capital (劳资协商会议), instaurées par la loi dans toutes les usines privées, en sont un exemple. Ni largement répandue ni très concluante, cette nouvelle forme de relations de travail dans l’industrie privée n’a pas survécu à la mise en place de la collectivisation en 1956. Néanmoins, dans certains cas, comme dans l’industrie du tissage de la soie à Shanghai, ces nouvelles formes de gestion consultative ont permis d’atteindre les objectifs de coopération entre travailleurs et employeurs et de redressement économique fixés au début des années 1950. Malgré leur importance potentielle pour résoudre les contradictions du capitalisme industriel, la majorité des spécialistes de la Chine ont négligé ces exemples de coopération entre travail et capital dans le contexte chinois. Cet article comble cette lacune en offrant une nouvelle perspective sur cette expérience avortée de la révolution chinoise.
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