Abstract

Cet article examine l’organisation tonale des virelais polyphoniques français du ‘long’ xiv e siècle. La théorie des types tonals de Peter Lefferts (1995) est mise en regard avec une seconde grille de lecture qui établit une distinction entre fonctions diatoniques et fonctions tonales. Cette perspective double suggère que la distribution asymétrique entre modes alpha , beta et gamma , mise en évidence par la théorie des types tonals, résulte de la volonté de faire converger, au sein de la cadence ouverte, le caractère non conclusif du degré de l’échelle modale-tonale (fonction tonale) et l’instabilité inhérente à la cadence phrygienne (fonction diatonique). La dynamique formelle qui découle de l’articulation ouvert-clos ne peut être saisie à travers le cadre conceptuel des types tonals avec ses catégories statiques déduites à partir de marqueurs minimaux figés. Plus que la classification modale-tonale, c’est donc la réflexion sur son essence, son interprétation et son explication qui s’avère décisive pour saisir l’organisation tonale et la structure interne des œuvres. Les conséquences de cette conclusion sont examinées d’un point de vue méthodologique et épistémologique.

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