Abstract

Ce travail vise à étudier le rôle du vocabulaire et de la syntaxe de la complémentation sur un aspect spécifique de la théorie de l’esprit : la capacité des enfants à faire la distinction entre les émotions vraies et les émotions feintes. Les tâches suivantes ont été administrées individuellement à 70 enfants (37 âgés de quatre ans et 33 âgés de six ans): une tâche de propositions subordonnées complétives, une tâche de compréhension d’actions feintes, deux tâches de compréhension d’émotions feintes (les siennes et celles des autres), et un test de vocabulaire réceptif. Les résultats ont montré des corrélations significatives entre la capacité à comprendre les émotions feintes et les performances aux épreuves de vocabulaire et de syntaxe de complémentation, mais seulement à l’âge de quatre ans. Bien que la compréhension des émotions feintes soit plus liée à la connaissance de la syntaxe de la complémentation qu’au vocabulaire, ce type de connaissance n’est pas une condition nécessaire ou suffisante pour comprendre les émotions feintes. Les résultats sont discutés à la lumière de l’importance des liens entre la langue et la compréhension des émotions.

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