Abstract
Resume L’adolescence est un moment singulier du processus de maturation de l’individu ; les medicaments psychotropes peuvent avoir chez l’adolescent des profils d’efficacite et de tolerance differents de ceux notes a d’autres âges de la vie. Limitant notre propos a une seule classe pharmacologique, nous nous posons dans ce travail la question suivante : dans quelles indications et selon quelles modalites les thymoregulateurs devraient-ils etre prescrits aux adolescents ? Revue de la litterature Le lithium dispose de la plus ancienne autorisation de mise sur le marche (AMM) en France et aux Etats-Unis dans le cadre du trouble bipolaire a l’adolescence ; il presenterait egalement, hors AMM, un interet dans les troubles du comportement. Le lithium necessite une surveillance biologique reguliere et exige une bonne observance. Aucun anticonvulsivant ne possede l’AMM dans le cadre du trouble bipolaire a l’adolescence ; pourtant l’American Academy of Child and Adolescent Psychiatry (AACAP) recommande le divalproate de sodium comme un des traitements de premiere intention de la manie. Enfin, les antipsychotiques de deuxieme generation (ADG) ont obtenu une AMM pour le trouble bipolaire : en France, uniquement l’aripiprazole, mais aux Etats-Unis egalement la risperidone, l’olanzapine et la quetiapine. De plus, les ADG figurent dans les recommandations consacrees aux troubles du comportement de l’adolescent et publiees par l’AACAP et le National Institute for Health and Clinical Excellence. Leurs effets secondaires sont metaboliques, moteurs et cognitifs. Discussion Les donnees epidemiologiques de prescription de psychotropes se trouvent partiellement en concordance avec les recommandations precitees. D’une part, il existe effectivement une tendance pour un usage preferentiel des ADG, mais d’autre part, le lithium n’est quasiment pas prescrit chez l’adolescent, plus rarement que les anticonvulsivants (a visee thymoregulatrice). Ainsi, malgre l’absence d’AMM, ces dernieres molecules sont parfois preferees au lithium – en raison de sa dangerosite en cas d’inobservance ou d’intoxication volontaire –, ou aux ADG – en raison de leur profil de tolerance. En tout cas, quel que soit le medicament prescrit, une question cruciale est celle de l’observance et de l’alliance therapeutique, avec l’adolescent mais aussi avec ses parents.
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